Création d'un Jardin Coréen Université Paris-Diderot Paris 13e
« La terre est carrée, le ciel est rond »
C’est un espace à aborder en terme de complémentarité, l’île ronde du pin flottant au-dessus du carré retranscrit cette relation d’équilibre du Ying-Yang. L’éclat de l’île sur la surface nappée de noir humide est une scène fusionnelle entre le Ying-Yang dans un espace presque vide.
La « Chema » ombre la périphérie du jardin et les espaces attenants, c’est une horizontale calme, sombre, simplement investie par de petites perforations de lumière légère. Le contre-jour de la poutre avançant en porte-à-faux au-dessus de la galerie vitrée se heurte à la clarté du patio et à l’impossibilité pour les visiteurs d’accéder au jardin. Les caractères coréens filtrés au travers du auvent sont les seuls véritables promeneurs du jardin dont les rais de lumière courent successivement sur la poutre, les vitrages, entrent en rayons dans les espaces intérieurs, s’accrochent au platelage de bois et aux rugosités du sol. La rencontre entre ces fragments de textes tour à tour clairs, définis, flous et l’espace du jardin sont autant de variations au rythme de la course du soleil.
Les parois de verres suspendues cernent le jardin sans le fermer. Les motifs de « Kkotam » sont des filtres dedans/dehors dont l’ornementation traditionnelle est suggérée. Le tigre du « Minwha » gravé sur verre est le gardien du jardin porteur d’une dimension magique et de vertus bénéfiques. La figure du Tigre, les motifs de Kkotam sont liés ici dans un graphisme pixélisé et contemporain mêlant passé présent, Extrême Orient et Occident.
« JARDIN DE L'ÎLE AU PIN » est le lieu d’introduction d’un nouveau modèle de fusion Ying-Yang de la culture Coréenne exprimée avec des outils actuels.
Kyunglan YOONSEUX, Philippe YOONSEUX Architectes d.p.l.g